Difficile de suivre Stéphane. Il fait partie de ces vignerons dont l’esprit tourbillonne à un rythme vertigineux. Il est de ceux qui sont sur tous les fronts – la vigne et la cave, évidemment, mais aussi les salons à l’international comme en local – et qui ont déjà deux trains d’avance et une foultitude de projets. Ce domaine familial, sur les hauteurs de Renaison, à près de 450 mètres d’altitude, il a su très tôt qu’il y reviendrait. Des trois frères, il n’y a que lui qui se passionne dès l’enfance pour le végétal, pour cette vie en extérieur à bichonner la vigne. De son grand-père puis de son père il apprendra beaucoup. Il voyagera aussi, en Australie notamment. Mais plus il découvre d’autres vignobles, plus il renforce son désir de revenir. Car il a la passion chevillée au corps, et la conviction que ces terroirs ligériens et volcaniques n’ont pas encore tout révélé de leur immense potentiel. La seule chose qui l’anime, finalement, c’est de poursuivre le travail mené par ces hommes et ces femmes sur les contreforts du Massif Central, c’est d’œuvrer sans relâche pour aller toujours plus loin dans l’expression du Gamay St-Romain. Quand sa femme, Carine, décide de le rejoindre au sein de l’exploitation, il y a un peu plus de dix ans, Stéphane n’a pas ralenti, loin de là. Conversion du domaine en bio, passage à la biodynamie… C’est dorénavant en duo et avec une énergie comme décuplée que le domaine Sérol fait bouger les lignes et rayonner la Loire Volcanique.