Thierry est l’un des deux derniers vignerons à travailler quelques vignes sur le célèbre cru de Bouthéran. Ce coteau escarpé qui surplombe le village de St-André, il le connaît par cœur. Avant que le vignoble ne connaisse une diminution drastique de sa surface et du nombre d’exploitants, ils étaient huit à arpenter cette parcelle abrupte. Malgré la difficulté (tout se fait à dos d’homme), il l’a défrichée, y a planté ses vignes, et s’en occupe tel un jardinier. Difficile d’imaginer, quand on l’observe parler avec véhémence de ses choix de vinification, de cette gamme de cuvées qu’il est parvenu à développer, que cette vie de vigneron n’était pas supposée être la sienne. Oui, Thierry a d’abord été ouvrier fromager, et n’aurait pas osé rêver que cette passion de la vigne et du vin puisse devenir sa seule activité. Une jolie leçon de persévérance et de courage, pour un vigneron qui a vu la Côte Roannaise se redessiner au fil des aléas, qu’ils soient climatiques ou économiques.